Toulouse, l'Aérotram, téléphérique urbain
L'idée d'un téléphérique reliant Basso Cambo à Montaudran en passant par l'Oncopôle et Rangueil est à l'étude. La nouvelle gouvernance Tisséo-SMTC étudie la faisabilité d'une extension qui doublerait le trajet.
Les transports du futur se dessinent aujourd'hui. Avec la troisième ligne de métro «Toulouse Aerospace Express» à l'horizon 2025, l'autre grand projet des 15 années à venir c'est l'Aérotram. Un nouveau moyen de transport qui va donner de la hauteur aux Toulousains. En effet, les systèmes de transports téléportés sont courants en montagne mais quasiment absents du paysage urbain. Ce projet de téléphérique urbain permettrait de prolonger le tracé initial (Oncopôle / Rangueil) dans les deux sens, pour rallier d'un côté Basso Cambo, et de l'autre, Montaudran Aerospace, avec le métro à l'arrivée.
Ce projet critiqué, est maintenant repris par la nouvelle gouvernance Tisséo. L'enquête publique devait être lancée cette année pour une mise en service en 2017. D’après Joël Carreiras, « père » de l’Aérotram, faire une jonction Basso Cambo/Montaudran reviendrait à quasiment doubler la longueur du trajet initial (2 600 m). La prolongation de l'Aerotram vers Montaudran est techniquement possible, mais aura un impact foncier et un coût élevé, c’est pourquoi la priorité est de réaliser la liaison Oncopôle/CHU, pour commencer.
L'Aerotram est un axe fort du nouveau Plan de Déplacements Urbains qui définit la stratégie Mobilités à mettre en œuvre dans la grande agglomération jusqu'en 2030. Toulouse serait une des premières villes de France à utiliser ce mode de transport par télécabines en milieu urbain. L’historien des transports urbains explique que le but est aussi d’essayer de rattraper les erreurs du passé comme la construction d'un CHU difficile d'accès, tout en haut d'une colline où le métro ne peut accéder. Cet aérotram toulousain devra être attractif, rapide et confortable, et même être articuler dans un système de transports plus global. Pour autant, une inconnue persiste : quel sera l'accueil du public ? Cette question se pose toujours quand on invente un moyen de transport innovant.
Le budget prévisionnel du projet d'Aerotram avait été estimé à 44 millions d’euros en 2012, pour 2 600 mètres de tracé et 20 cabines de 35 places maximum.