Toulouse : le marché de l'ancien, de nouveau accessible
En fin d'année déjà, les notaires pointaient un seuil psychologique franchi avec un prix moyen tombé en dessous des 2 500 € / m² dans l'immobilier ancien. Pour autant pas question de parler de dégringolade, selon les spécialistes. Philippe Pailhès, expert immobilier à la chambre des notaires, explique ceci par deux années de baisse, ce qui fait de Toulouse une métropole abordable".
Ce marché stabilisé à la baisse n'a pas redessiné la cote des quartiers du centre-ville. En ce moment, la conjoncture de prix et de taux bas profite aux cadres moyens et supérieurs qui occupent 70 % du marché. Mais c'est la prudence qui caractérise leurs achats, quels que soient les quartiers : à Balma, Tournefeuille, Colomiers, comme dans les ruelles de l'hyper-centre ou à la Côte Pavée. Même constat à Colomiers, où la clientèle de cadres de l'aéronautique est traditionnellement très présente.
Une histoire qui se répète à la Côte Pavée, où les biens affichés autour des 600 000 € se vendent beaucoup plus difficilement.
Depuis le début de l'année, cependant, les professionnels décrivent un frémissement. Ils constatent le retour des acquéreurs, la remise de biens sur le marché par les propriétaires et l'intérêt des investisseurs. Les jeunes acquéreurs, même moins aidés par leurs parents, se lancent, convaincus que le marché est au juste prix.
De plus, comme ils ont attendu, ils disposent en général d'un petit apport qui les aide à trouver un financement. Ils achètent principalement des biens des années 60 proposés entre 1 300 et 2 000 euros du m² selon les quartiers. Les investisseurs profitent aussi des opportunités du marché avec des rendements garantis entre 4 et 5 %.